CAC 40
Des signaux encourageants portent les indices
Alors que la saison des résultats trimestriels touche à sa fin, avec près de 65% des sociétés du S&P 500 (source Factset) qui ont dépassé les attentes en termes de bénéfices, les places financières repartent de l’avant, après un début de mois chahuté.
L’appétit pour le risque demeure intact, avec l’arrêt progressif du confinement dans plusieurs pays, lequel laisse espérer un redémarrage de l’activité. La tendance reste également soutenue par la poursuite des politiques monétaires accommodantes des banques centrales ainsi que les plans de relance, mais aussi avec l’apaisement des craintes sanitaires, suite à des signaux positifs sur l’évolution du nombre de contaminations.
L’optimisme reste donc de mise, les opérateurs reléguant provisoirement au second plan la dégradation des perspectives économiques et le récent regain de tensions commerciales entre Pékin et Washington.
Au niveau de la macroéconomie*, le constat s’avère très négatif notamment aux États-Unis. Les commandes de biens durables chutent de 14,4 %, les dépenses des ménages de 7,5 %. Le PIB recule de 4,8 % au premier trimestre (+2,1 % au T4 2019) et le taux de chômage s’envole à 14,7 % en avril, avec 20,5 millions de destructions de postes en avril. Quant aux ventes au détail et la production industrielle, elles baissent respectivement de 16,4 % et 11,2 %. Les indices Flash PMI manufacturier et services ont néanmoins dépassé les attentes (39,8 et 36,9), témoignant toujours d’une contraction de l’activité.
En zone euro, le PIB est ressorti en baisse de 3,8 % et la production industrielle chute de 11,3 %. L’Allemagne est particulièrement impactée, avec des commandes industrielles en baisse de 15,6 %, une production industrielle en repli de 9,2 % (-16,2 % pour la France).
La Chine tire néanmoins son épingle du jeu, avec un indice PMI manufacturier qui repart à la hausse (50,8) et un indice PMI services à 53,2 (Purchasing Managing Index). La production industrielle a pour sa part progressé de 3,9 % en avril, encourageant ainsi les opérateurs à espérer un redressement progressif à venir en Europe et aux États-Unis.
Malgré ces perspectives dégradées, la tendance reste soutenue par le soutien inconditionnel des banques centrales. Bien que la Fed ait indiqué qu’elle n’aurait pas recours aux taux négatifs, elle estime que de nouvelles mesures de soutien restent nécessaires alors que la reprise pourrait s’avérer plus lente que prévu. Les prochaines avancées sur le plan sanitaire, avec la perspective d’un remède au Covid-19 constitue également un facteur pour entretenir l’appétit pour le risque des opérateurs.
Les regards devraient donc rester focalisés dans les semaines à venir sur les données sanitaires et leur impact sur l’économie, mais aussi sur les discussions entre la Chine et les États-Unis qui pourraient engendrer une hausse de la volatilité sur les marchés. Le récent regain de tensions commerciales pourrait revenir au-devant de la scène et inciter les opérateurs à limiter les initiatives.
Il convient donc de rester prudent sur les niveaux actuels.
D’un point de vue graphique, le CAC 40 demeure en phase de reprise depuis son point bas de mi-mars. Contrairement à Wall-Street, le mouvement apparaît néanmoins fébrile, certains secteurs ne parvenant pas à reprendre de la hauteur, tels l’automobile et les banques qui affichent des replis de l’ordre de 50 % depuis le 1er janvier (source Euronext).
En données hebdomadaires, l’indice parisien se maintient au sein du range 4 048/4 678 points. Sur un horizon de temps plus court, une reprise technique se met en place sur la zone des 4 200 points. Il faudra désormais déborder les 4 671 points en clôture pour disposer d’un nouveau potentiel d’appréciation en direction des 4 740 points puis 4 850/4 925 points.
(*) Les données chiffrées macroéconomiques proviennent de Bloomberg, date 20/05/2020
Laurent Polsinelli
© 2020 zonebourse.com, 20 mai 2020
CAC 40
Source : Les données chiffrées macroéconomiques proviennent de Bloomberg
Indice Stoxx 600 : indice boursier composé des 600 principales capitalisations boursières européennes.
Les données relatives aux performances passées ont trait à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.
les autres indices
Dow Jones
OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME
Malgré des statistiques en berne, les espoirs d’un redémarrage progressif de l’activité économique et le soutien des banques centrales ont porté la tendance ces dernières semaines, permettant à l’indice Dow Jones de se maintenir à proximité de ses récents points hauts. En données hebdomadaires, l’indice reste en phase de reprise. On suivra désormais de près la sortie des 23 000/24 815 points pour agir. LP, 20 mai 2020
Nasdaq 100
OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME
Les valeurs technologiques conservent la faveur des investisseurs, à l’image du Nasdaq100 qui est récemment repassé dans le vert depuis le 1er janvier. Les GAFAM (Apple, Alphabet, Microsoft, Amazon et Facebook), représentant près de 50 % de la valorisation de l’indice, ont participé activement à cette embellie. Nous restons positifs tant que l’indice demeure au-dessus des 8 720 points. LP, 20 mai 2020
Nikkei
OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME
Malgré l’entrée du Japon en récession, le Nikkei poursuit son mouvement de rattrapage, soutenu par les banques centrales et les espoirs de reprise de l’activité. En données hebdomadaires, le mouvement en cours devrait se poursuivre en direction des 20 420 points voire 21 410 points par extension et seule une rechute sous les 19 260 points invaliderait cette anticipation. LP, 20 mai 2020