Tout le monde connaît la société finlandaise qui fut un temps le leader mondial de l’industrie des téléphones portables, mais qui n’a pas su s’adapter au virage smartphone. Cet échec, bien que conséquent, ne représente cependant qu’une étape dans le long parcours de Nokia. Créée en 1865, l’entreprise s’est en effet intéressée à la papeterie, au secteur du caoutchouc, à la télévision…

Aujourd’hui positionnée sur de nombreux secteurs autour des réseaux de télécommunications (intelligence artificielle, cyber sécurité, Smart Cities…), Nokia semble avoir compris les avantages de la diversification. L’entreprise est ainsi un acteur clef de la 5G. Elle est en effet, avec Ericsson, l’un des seuls acteurs occidentaux du secteur. Ainsi, la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, et le rejet constant des technologies chinoises devraient amener les États à favoriser des acteurs locaux. Bien que l’Europe ait tendance à se montrer évasive sur le sujet, la France par exemple a récemment laissé entendre que les opérateurs téléphoniques exploitant les technologies de Huawei, seraient soumis à des restrictions.

La position du vieux continent vis-à-vis de la Russie et de l’Iran, les récentes envies de relocalisation des pays européens, et plusieurs autres signaux positifs laissent à penser que Nokia devrait être favorisé par ce contexte macroéconomique complexe.

Sur le plan technique, le titre vient de s’affranchir d’une oblique descendante. Cette accélération laisse entrevoir un réel potentiel haussier à moyen terme. L’absence de pull-back nous amène à anticiper un retour sur la zone 4,1 € – 4 €, qui pourrait se révéler être un point d’entrée idéal pour viser les 5,2 €. Un stop de protection serait placé à 3,6 €, afin de se prémunir contre une annulation du mouvement

Gallien Girardot
© 2020 zonebourse.com, 24 août 2020