Les marchés pétroliers restent bien orientés en ce début d’année. Preuve en est, le Brent et le WTI évoluent au-dessus des 60 USD, une première depuis janvier 2020. Dit d’une autre manière, les cours pétroliers évoluent désormais à leur niveau d’avant-crise démontrant que les opérateurs sont bel et bien focalisés sur l’avenir.

Il faut dire que les marchés ont de quoi être optimistes. Campagnes de vaccination, plans de relance, stimulus monétaires et contrôle drastique de la production de la part de l’OPEP, autant de facteurs qui œuvrent à favoriser le rapport offre/demande des marchés pétroliers. Dans ce cadre, la vague de froid polaire qui frappe les États-Unis constitue la cerise sur le gâteau puisqu’elle freine l’augmentation de la production américaine.

À ce titre, il convient de ne pas perdre de vue que ces niveaux de prix deviennent attractifs pour certains producteurs, dont ceux du pays de l’Oncle Sam. Même si on reste loin de l’activité de janvier 2020, le nombre de plateformes pétrolières en activité tend à progressivement se redresser depuis novembre 2020. Cette reprise pourrait ainsi s’accélérer dans les prochains mois. De la même manière, certains producteurs de l’OPEP+ pourraient être tentés d’augmenter leur offre au-delà des quotas imposés.

Du côté des observateurs, les principales Institutions (AIE, EIA, OPEP) n’ont pas changé de discours sur leurs prévisions. Elles se veulent prudentes sur la reprise de la demande en raison de la propagation des variants du coronavirus et ne prévoient de meilleures conditions de marché qu’à partir du second semestre de 2021.

Graphiquement, en données hebdomadaires, le cours du Brent avance tel un rouleau compresseur, balayant un à un les obstacles techniques. Les acheteurs gardent la main et ont dans leur viseur la cible des 70 USD, soit les niveaux de janvier 2020.

Jordan Dufee
© 2021 zonebourse.com, 16 février 2021