À la faveur de l’accélération des campagnes de vaccination et de l’amélioration sensible des perspectives économiques à l’échelle mondiale, les places financières poursuivent leur ascension.

L’indice parisien, tout comme les marchés européens et américains, a réalisé de copieux gains sur le premier trimestre 2021. Le CAC 40 parvient effectivement à enregistrer une performance de plus de 10 % depuis le début de l’année, tout comme le DAX en Allemagne. Même ambiance ailleurs en Europe, à l’image des avancées du SMI (+11 %), de l’AEX (+14 %) ou encore de l’OMX Nordic (+8,4 %).

La dynamique est ainsi clairement positive depuis le début de l’année, permettant à la plupart des places financières de dépasser leur niveau d’avant crise, à croire que le coronavirus n’est plus qu’une histoire ancienne. Les records de valorisation sont même battus.

À l’heure où j’écris ces lignes, le CAC 40 GR (dividendes réinvestis) culmine à un zénith de 17 400 points tandis que le DAX30 signe un nouveau record absolu à 15 300 points. Moins surprenant, Wall Street fait également pleuvoir des records, en partie grâce à ses valeurs technologiques qui reprennent de la hauteur. Preuve en est,

le Nasdaq100 s’offre le luxe de dépasser ses sommets annuels de février dernier en franchissant la barre des 14 000 points.

C’est dans ce contexte d’appétit pour le risque que démarre la saison des résultats trimestriels. Les valeurs du luxe à la française ont ouvert le bal en Europe tandis qu’outre-Atlantique, ce sont comme d’habitude les banques américaines qui lancent les hostilités. En raison d’une base de comparaison favorable, les performances financières des entreprises au T1 2021 confirment un début d’année très dynamique. Globalement, les compagnies voient leur chiffre d’affaires et leur bénéfice enregistrer des bonds à deux chiffres. C’est notamment le cas de LVMH et de l’Oréal en France (dont les ventes ont respectivement progressé de 30 % et 10,2 % en glissement annuel) ou encore de Daimler en Allemagne. Le refrain est similaire outre-Atlantique, où FactSet attend en moyenne une progression de 24,5 % des bénéfices du T1 2021 par rapport au T1 2020 pour les entreprises qui font partie du S&P500.

Du côté des statistiques, les dernières données macroéconomiques tendent à rassurer les marchés, particulièrement aux États-Unis. Les inscriptions hebdomadaires au chômage baissent graduellement tandis que les PMI et autres indicateurs avancés progressent au-dessus des attentes du marché. Même l’augmentation de l’inflation américaine en mars, qui pourrait influer sur la politique monétaire de la Fed, ne suscite plus de craintes particulières, comme si les opérateurs s’en accommodaient parfaitement. Après tout, Jerome Powell table toujours sur des taux inchangés jusqu’en 2023.

Graphiquement, en données hebdomadaires, le CAC 40 a poursuivi son rattrapage ces dernières semaines, revenant sur des niveaux inégalés depuis l’an 2000. L’indice parisien enregistre désormais une performance de plus de 12 % depuis le premier janvier, dépassant sa zone de résistance charnière située vers 6 170 points. En données journalières, la tendance reste évidemment haussière. Aucune alerte majeure ne pèse sur la dynamique de fond, qui restera positive tant que les cours se hisseront au-dessus des 6 100 points, qui correspond à la moyenne mobile à 20 périodes. Seul un retour sous cette ligne militerait pour davantage de neutralité. En attendant, les acheteurs gardent la main et tenteront de gravir de nouveaux sommets.

Laurent Polsinelli
© 2021 zonebourse.com, 19 avril 2021

Cours au 19 avril 2021

Source : Les données chiffrées macroéconomiques proviennent de Bloomberg

Les données relatives aux performances passées ont trait à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.

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