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Du rouge sur les marchés européens
Après quatre semaines consécutives de hausse, le CAC 40 a enregistré une baisse de 1,2 % sur la semaine du 14 juin, avec un recul de 1,46 % sur la journée du vendredi.
Vendredi 18 juin, les annonces du Président de la Réserve Fédérale de Saint Louis ont semé le doute sur les marchés. L’estimation de James Bullard sur une potentielle hausse des taux dès la fin 2022 a fait réagir les investisseurs européens et américains, mettant fin à cette dynamique haussière.
Du côté de la BCE, Christine Lagarde a annoncé fin-juin qu’un resserrement de sa politique monétaire serait aujourd’hui prématurée. L’Europe et les États-Unis étant dans des situations économiques très différentes, rien ne justifierait un durcissement immédiat selon elle.
Des propos qui inquiètent aux États-Unis
Alors que les annonces de Jerome Powell mi-juin avaient été facilement digérées par les marchés, les commentaires de James Bullard quelques jours plus tard ont très largement refroidi les investisseurs.
La Fed a tenté de rassurer ces investisseurs sur le caractère transitoire d’une future inflation et de la légère dégradation des politiques accommodantes. Cependant, les marchés se sont habitués à évoluer dans cet environnement avec des taux extrêmement bas et un afflux de liquidités provenant des banques centrales.
Malgré ces récentes annonces, les rendements obligataires américains évoluent aujourd’hui en nette baisse. Le rendement des Treasuries (titres du Trésor américain) à 30 ans est repassé sous le seuil de 2 % pour la première fois depuis février. Les Treasuries à 10 ans ont également touché un plus bas vers 1,35 % mi-juin, son niveau le plus faible depuis mi-février.
Les investisseurs suivront ainsi de près les futures annonces de plusieurs responsables de la Fed comme celles de Jerome Powell qui sera auditionné prochainement sur la crise du coronavirus par la Chambre des Représentants.
Paul Morin
Société Générale Produits de Bourse