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Mais quand baisseront-ils ?

Après une année 2023 marquée par des hausses continues des taux d’intérêt des banques centrales pour lutter contre l’inflation, tous les espoirs étaient permis pour espérer une baisse rapide des dits-taux en 2024. En Europe, ces espoirs ont été douchés le 17 janvier 2024 par Christine Lagarde indiquant que l’été devrait être le moment le plus propice pour réduire les taux d’intérêt. 6 mois d’attente probables donc…

De l’autre côté de l’Atlantique, on reste encore dans le brouillard. Bien que les décideurs de la Fed aient électrisé les marchés le mois dernier en tablant sur une réduction de 75 points de base pour 2024, le doute reste de mise après que le gouverneur Christopher Waller a estimé que l’objectif d’inflation de 2 % de la Fed était à portée de main mais qu’il n’y avait « aucune raison de procéder à des baisses de taux aussi rapides que par le passé » et que cela arriverait seulement à condition que « l’inflation ne rebondisse pas ».

Ces histoires de taux exercent une influence directe sur les marchés financiers mondiaux. L’annonce de la présidente de la BCE a précipité tous les grands indices européens dans le rouge en fin de séance et fait peser le risque d’une récession à venir.

De même, le sort du marché obligataire n’est pas décidé en ce début d’année alors que le rendement du 10 ans américain fait le yo-yo autour du seuil de 4 % en fonction des projections pessimistes ou optimistes sur la future politique monétaire de la Fed. En effet, les cours des obligations d’État évoluant à l’inverse du rendement, toute nouvelle concernant une prudence sur la baisse des taux à venir est une mauvaise nouvelle pour les obligations.

Ces récentes évolutions sont largement justifiées, dans la mesure où elles consacrent une certaine reconnexion avec la réalité économique après un quatrième trimestre 2023 particulièrement euphorique pour la Bourse et les obligations.

Antoine Garnier
Société Générale Produits de Bourse, 19 janvier 2024

STRIKE 253

CHIFFRES CLÉS

35000 points

C’est le niveau atteint par le Nikkei 225, record absolu depuis février 1990. L’indice japonais a le vent en poupe grâce à la dépréciation du yen et les espoirs des investisseurs misant désormais sur un retour à la normale de l’économie nationale après des années de déflation.
Source : Market Map

64 Mds$

C’est le montant gigantesque de dette contractée par le groupe financier chinois Zhonghzi qui a déposé le bilan au début du mois de janvier dû à son exposition au secteur de l’immobilier en crise.
Source : Bloomberg

-13,25 %

C’est la performance de Tesla depuis le début d’année qui peut s’expliquer par la normalisation suite au rallye exceptionnel de fin d’année et les nouvelles déclarations d’Elon Musk sur la possibilité de détacher le développement de l’IA et de la robotique de l’entreprise automobile.
Source : Market Map