cac 40
Les marchés saluent la baisse des taux
Tandis que Wall Street établit de nouveaux records, avec le Dow Jones et le S&P500 qui franchissent leurs sommets historiques, le CAC40 ne reste pas en marge, porté par une dynamique de rattrapage.
Tandis que Wall Street établit de nouveaux records, avec le Dow Jones et le S&P500 qui franchissent leurs sommets historiques, le CAC40 ne reste pas en marge, porté par une dynamique de rattrapage.
Cette impulsion est due à la baisse de 25 points de base du taux directeur de la BCE ainsi qu’à la réduction de 50 points de base du taux de la Fed, la première mesure d’assouplissement monétaire depuis 2020. Néanmoins, la Fed demeure circonspecte, réfrénant tout engagement vers une trajectoire fixe, en attendant les données économiques futures et notamment celles de l’emploi américain.
Elle a par ailleurs révisé à la baisse sa prévision d’inflation (à 2,1 % en 2025, contre 2,1 anticipé en juin). Le chômage a pour sa part été révisé à la hausse (à 4,4 % pour 2024 et 2025, contre 4 % et 4,2 % auparavant).
Les “dot plots”, projections des membres de la Fed, suggèrent deux autres baisses de taux d’un total de 50 points de base d’ici fin d’année, éloignant l’idée de coupes aussi marquées que la dernière en date.
La stratégie de la Fed suscite des interrogations quant à la réaction des marchés face à ses futures actions, dans un contexte économique tendu par le risque de récession. Les analystes soulignent une période d’incertitude liée à l’impact des décisions de la Fed sur l’économie.
En Europe, la politique monétaire reste au cœur des débats, avec l’annonce de la Banque d’Angleterre. L’inflation reste conforme aux prévisions et le taux directeur, finalement inchangé à 5 %.
Simultanément, des signaux alarmants sont venus de Chine, avec un ralentissement de la production industrielle (+4,5 %), des ventes au détail (+2,1 %), une remontée du chômage (+5,3 %), ce qui pourrait impacter les marchés financiers. Ces tendances pourraient notamment nuire au secteur du luxe français, fortement tributaire de la demande chinoise.
Pour en revenir au secteur du luxe, AlphaValue a soulevé une observation concernant la valorisation des entreprises du secteur. La mode de base est mieux valorisée que la mode haut de gamme. Inditex se paie 28 fois les résultats contre 19 fois pour LVMH. Cette tendance se reflète dans l’ensemble du secteur, les entreprises comme Hermès, Kering, entre autres, affichant une moyenne de 23 fois, contre 26 pour la mode ordinaire, incluant des acteurs comme H&M et Zalando.
Cette dynamique survient dans un contexte où le luxe fait face à la concurrence de nouveaux entrants tels que Temu et Shein, qui parviennent à monter en gamme tout en maintenant des prix accessibles. AlphaValue suggère de se tourner vers d’autres entreprises comme H&M, Allegro et Zalando, notamment dans un contexte de baisse des taux d’intérêt, ce qui permettrait aux investisseurs de potentiellement profiter de la valorisation actuelle pour réaliser des gains futurs.
En France, l’incertitude politique et les défis budgétaires demeurent, avec des propositions d’augmentations d’impôts pour les riches et les entreprises afin de ramener le déficit sous les 3 % du PIB d’ici 2027, un but que la Cour des Comptes considère comme irréaliste. Le déficit budgétaire s’aggrave, marqué par des recettes fiscales insuffisantes et une hausse des dépenses publiques. La dissolution de l’Assemblée nationale et le retard du projet de loi de finances pour 2025 compliquent la situation législative.
Le CAC 40, après une correction, reprend sa marche en avant vers son dernier plus haut de juin. Sur un mois, les performances des sociétés sont disparates. Unibail se démarque avec une progression de 13 %, suivi par Carrefour (9,5 %), Accor (8,2 %), Axa (7,6 %) et Société Générale (7,24 %). À l’opposé, des baisses sont à noter pour les géants du luxe comme Kering (-13 %), LVMH (-11,6 %) ou encore Hermès (-11,3 %).
Graphiquement, le CAC 40 est désormais en phase de reprise technique après avoir testé la zone des 7 350 points au début du mois de septembre. Un franchissement au-delà des 7 565 points pourrait confirmer la tendance haussière vers 7 750 points, et potentiellement vers 8 000 points par la suite.
Eduardo Quinonez Diaz
Responsable indices et produits dérivés
© 2024 zonebourse.com, 20 septembre 2024
Les données concernant l’inflation américaine de ces dernières semaines et la baisse de taux de 50 points de base annoncé par la Fed ont clairement rassuré, permettant au Dow Jones d’inscrire d’enchaîner les nouveaux records et de flirter avec le seuil des 42 000 points. En données hebdomadaires, la dynamique haussière ne sera pas remise en cause tant que l’indice demeure au-dessus des 40 300 points, zone de convergence avec la moyenne mobile à 20 semaines. EQD, 20/09/2024
Après un bref trou d’air début septembre, l’indice des valeurs technologiques a fortement rebondi, pour revenir désormais à moins de 5 % de son record absolu. Au-dessus de la zone des 18 420 points en données hebdomadaires, on pourra ainsi tabler sur une poursuite du mouvement de reprise avec un possible retour vers les plus hauts historiques. Sous les 18 420 points, il faudra au contraire s’attendre à de plus lourds dégagements en direction de la zone des 17 000 points. EQD, 20/09/2024
Les craintes de ralentissement économique mondial et la politique monétaire à contre-courant de la Banque du Japon, laquelle renforce le yen face aux autres devises, ont pesé sur la tendance du Nikkei. L’indice Japonais demeure en phase de consolidation horizontale et peine à reprendre durablement de la hauteur. En données hebdomadaires, il faudra désormais attendre la sortie du range 35 620/38 700 points pour se positionner dans un sens comme dans l’autre. EQD, 20/09/2024
Source : Les données chiffrées macroéconomiques proviennent de Bloomberg. Cours au 19 septembre 2024.