LE SOUS-JACENT DU MOIS

Worldline : les spéculations vont bon train

Worldine, fintech française, fait partie des leaders mondiaux en matière de services de paiements pour les entreprises, les commerçants et les institutions financières dans plus de 40 pays. Le groupe s’est tristement illustré au premier semestre 2024 avec des résultats toujours décevants, une perte de 29 millions d’euros, le départ de son directeur général sans remplaçant connu à ce jour, des pannes et une performance boursière en chute libre depuis mi 2021… Mais depuis quelques semaines, le cours de Bourse du titre se reprend nettement (+35 % en trois mois versus -47 % depuis le début de l’année*) sur fond de rumeurs d’un rachat potentiel.

Mi-décembre, Reuters annonce que des fonds de capital-investissement ont commencé à examiner de potentielles offres de rachat du spécialiste des paiements. Même si le projet semble encore être à un stade précoce, le nom de la société d’investissement Bain Capital se distingue notamment car elle possède déjà une participation au capital de Nexi, rival italien de Worldline. Prudence néanmoins car le secteur des paiements est connu pour faire souvent l’objet de convoitises de la part des sociétés de capital-investissement. Si en 2022, Wordline avait cédé son activité de terminaux de paiements, héritage du rachat d’Ingenico, au fonds Apollo, il pourrait y avoir une résistance à la prise d’une participation majoritaire par des investisseurs privés étrangers. Mais il est certain qu’avec une performance boursière de -84 % sur trois ans et une capitalisation boursière qui approche les 2 milliards d’euros, le groupe peut être vu comme une proie par les fonds de capital-investissement, surtout que le secteur d’activité reste dynamique et que la société a confirmé ses objectifs pour 2024.

Société Générale Produits de Bourse propose une gamme de produits à effet de levier (Warrants, Turbos, Leverage & Short) pour investir à la hausse ou à la baisse du titre, ainsi que des Bonus Cappés pour mettre en place des stratégies alternatives sur le titre (faible baisse, stabilité, hausse modérée).

Léa Jézéquel
Société Générale Produits de Bourse, 16 décembre 2024

* Source : Bloomberg, au 16/12/2024

Produits pouvant intégrer un effet de levier présentant un risque de perte du capital en cours de vie et a l’échéance. Ces produits s’adressent à des investisseurs avertis possédant suffisamment d’expérience pour comprendre leurs caractéristiques et pour en évaluer les risques et capables de suivre leur évolution en temps réel. Les données relatives aux performances passées ont trait à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. Ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.

STRIKE 263

CHIFFRES CLÉS

3 %

C’est le coût d’emprunt de l’État français, désormais au même niveau que celui de la Grèce, deuxième pays le plus endetté derrière le Japon et devant le Venezuela. La France se trouve quant à elle au 6e rang, derrière les États-Unis. Cette hausse du taux obligataire reflète un plus grand risque sur la capacité de remboursement de la dette française, désormais à environ 3 200 milliards d’euros, soit 112 % du PIB au deuxième trimestre 2024.
Source : Insee

+35 200 %

C’est la brève hausse qu’a connu Atos entre le 11 novembre et son plus haut atteint le 28 novembre, son cours passant de 0,0049 à 1,73 €. Cela s’est produit durant la Procédure d’Augmentation de Capital, des suites de l’annonce d’une possible acquisition par l’État français de ses activités « Advanced Computing ». L’action a depuis tout reperdu, se trouvant maintenant aux alentours des 0,0020 €.
Source : Market Map

20 000 pts

Après le S&P 500 le mois dernier, c’est autour du Nasdaq Composite de franchir un nouveau plus haut. Cette performance s’inscrit dans un rallye de +32 % depuis le début de l’année, porté par des actions aux résultats plus que positifs : AppLovin avec +700 % et Nvidia avec +170 %, tous deux propulsés par l’avènement de l’IA, ou encore Microstrategy avec +500 %.
Source : Market Map