bmw

Alors que les constructeurs européens n’ont jamais vendu aussi peu de voitures neuves au mois d’octobre depuis 1990, freinée par les pénuries de composants électroniques, l’industrie automobile reste à la peine dans cette reprise économique. Cependant, quelques acteurs semblent en meilleure posture que d’autres, notamment les constructeurs japonais bien préparés à une possible pénurie après l’accident nucléaire de Fukushima mais aussi le constructeur allemand BMW.
BMW semble en effet déjà sorti du tunnel et affiche une reprise insolente face au reste du secteur. Sur les neufs premiers mois de l’année 2021, les livraisons de nouveaux véhicules ont augmenté de 18 %, le chiffre d’affaires de 19 % et le profit d’exploitation a quadruplé. Malgré les vents porteurs de cette reprise, BMW ne s’échange qu’à cinq fois ses bénéfices prévisionnels pour 2021, une demi-fois son chiffre d’affaires et aux quatre-cinquièmes de sa valeur comptable, typique d’une entreprise “value” en creux de cyclique. Récemment BMW a investi 100 millions de dollars dans sa plus grande usine du monde à Spartanburg aux États-Unis.
La société investit massivement pour combler son retard avec Tesla dans la course à l’électrification, même si elle privilégie les profits aux effets de mode en anticipant une électrification de la moitié du parc automobile mondial d’ici 2030. Le groupe allemand possède un budget en recherche et développement autofinancé qui écrase la concurrence. La valeur peut être considérée comme un pari contrariant en apparence mais dont la bonne gestion d’entreprise et les qualités fondamentales en font plutôt une action “value” qui ne manque qu’à être mieux valorisée.
Nous visons un objectif de cours à 115 euros sur la valeur à moyen terme.

Tommy Douziech
© 2021 zonebourse.com, 22 novembre 2021