ÉDITO
Craintes sur l’inflation = tensions sur les taux
En ce début d’année, les incertitudes restent élevées sur la concrétisation des choix de politiques économiques. En particulier aux États-Unis, la nouvelle administration devra préciser le positionnement du curseur des politiques annoncées durant la campagne. Ces incertitudes attisent les craintes sur les perspectives d’inflation qui génèrent de la volatilité sur les taux longs. Cette volatilité ne doit cependant pas faire oublier que l’environnement économique reste porteur, avec une activité toujours positivement orientée.
Aux États-Unis, la croissance reste élevée, soutenue par des fondamentaux favorables côté ménages et entreprises. En Europe, la croissance apparaît plus contenue et plus incertaine, mais positive, à la fois soutenue par la détente de l’inflation et la baisse des taux d’intérêt à venir. Enfin, en Chine, les exportations restent très vigoureuses, et si les difficultés du marché immobilier perdurent et pèsent sur la demande interne, des précisions sur le plan de relance pourraient apporter un certain soutien.
Les dynamiques d’activité resteraient globalement favorables, notamment aux États-Unis. Dans ce contexte, nous maintenons notre prise de risque et notre surpondération aux marchés actions. Les marchés obligataires montreraient des évolutions différentes des deux côtés de l’Atlantique. Aux États-Unis, le risque d’une inflation plus élevée pourrait prolonger la tendance haussière des taux. En Europe, la faiblesse de la croissance, la poursuite de la désinflation et la baisse des taux devraient être favorables, ce qui nous conduit à être surpondérés sur le segment des entreprises bien notées.
Nous maintenons une préférence pour les marchés américains, tablant sur des politiques pro-business, (surexposition au marché actions et un positionnement constructif sur le crédit corporate). Les actions européennes bénéficieraient aussi d’une dynamique favorable tandis que les actions émergentes pourraient être pénalisées par les tensions commerciales…
Extrait de l’article publié le 17 janvier 2025 « Quel curseur pour les politiques économiques ? » à lire en intégralité sur
Clémentine Gallès
Chef économiste et Yvan Marmalet, Économiste et Stratégiste Société générale
1. Apple, Alphabet, Microsoft, Amazon.com, Meta Platforms, Tesla et Nvidia.
2. GSK, Roche Holding, ASML, Nestlé, Novo Nordisk, Novartis, L’Oréal, LVMH, AstraZeneca, Sanofi et SAP.
3. Nestlé est un groupe agro-alimentaire multinational qui détient une centaine de marque dont des goûters chocolatés pour enfants.
4. Granola est une marque déposée de biscuit au chocolat du groupe Mondelez International.
5. Sources : SG entre le 1er janvier et le 16 décembre 2024.
“Les dynamiques d’activité resteraient globalement favorables, notamment aux États-Unis”
STRIKE 264
CHIFFRES CLÉS
C’est le montant total des dividendes versés sur l’exercice 2024 par les entreprises composants le CAC 40, un montant historique de redistribution qui s’est fait sous forme de rachats d’actions ou de dividendes.
Source : Boursorama
C’est la baisse des taux annoncée par la BCE le 12 décembre 2024, faisant revenir l’ensemble de ses taux entre 3.00 et 3.40, un niveau non atteint depuis 2023. « Le processus de désinflation est en bonne voie », a déclaré l’institution.
Source : La finance pour tous & le site officiel de la BCE
C’était l’objectif de croissance de la Chine, annoncé par son gouvernement pour l’année 2024… Et c’est aussi exactement le taux publié par les autorités chinoises ce 20 janvier !
Source : MeilleurTaux