Un géant à la peine ?
Le géant des réseaux sociaux subit depuis plusieurs mois les revers de sa politique insuffisante notamment en matière de sécurité des données privées et des effets toxiques de ses plateformes addictives, ce qui lui vaut une mauvaise presse. Le titre a d’ailleurs chuté de 17 % depuis ses plus hauts atteints en Septembre avant de se reprendre dernièrement. Nous pensons que les mauvaises nouvelles sont déjà dans les cours. Ce pourrait être une opportunité pour l’investisseur long terme d’ajouter une valeur de croissance qualitative à son portefeuille, le tout à prix raisonnable.
L’écosystème de la firme se compose principalement des applications Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp. Facebook peut se vanter d’avoir 3 milliards d’utilisateurs actifs mensuels dans le monde. Les recettes publicitaires représentent plus de 90% du revenu total de la firme, dont 50 % proviennent des États-Unis et du Canada et 25 % de l’Europe.
Facebook reste un des meilleurs moyens pour les marques d’atteindre leurs cibles, notamment les petites entreprises qui ont accéléré leur digitalisation suite à la crise sanitaire. Facebook génère une croissance régulière de ses free cash flow de l’ordre de 25 % depuis plusieurs années et cette tendance devrait perdurer selon les analystes sur le dossier. La société a une trésorerie nette positive, génère un retour sur capitaux propres de 25 % et dégage des marges nettes de 35 %.
En d’autres termes, la société possède une santé financière solide, une croissance durable et une forte rentabilité. Une fois ces qualités fondamentales trouvées, il faut faire attention de ne pas payer trop cher ces valeurs. Les ratios de valorisation classiques permettent de se rassurer tout de suite.
À 23 fois ses bénéfices prévisionnels pour 2021 (16 fois si l’on décompte les dépenses en R&D), la valeur est raisonnablement valorisée au vu de sa croissance. Nous conseillons la valeur à l’achat et visons un prix cible de 420 $ à moyen terme.
Tommy Douziech
© 2021 zonebourse.com, 21 octobre 2021
