l’euro/dollar

La semaine dernière a été rythmée par plusieurs statistiques encourageantes en provenance de l’inflation puis de la santé de l’économie américaine dans son ensemble. Tout d’abord, le PPI hors alimentation et énergie est ressorti inférieur aux attentes à +2,4 % en rythme annuel contre +2,6 % attendus. Quant au CPI, il s’est établi à +3,2 % sur un an, parfaitement conforme aux anticipations. L’emploi n’a pas été en reste puisque les inscriptions hebdomadaires à l’allocation chômage sont tombées à 227k contre 235k attendus.

Ainsi, les mauvais chiffres de juillet pourraient n’être que le reflet des difficultés liées aux conditions climatiques au Texas et non une réelle tendance de fond au niveau national. Côté consommation, les ventes de détail ont bondi de 1 % sur un mois contre une précision de 0,4 % tandis que Walmart a augmenté ses prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfice par action sur l’ensemble de l’exercice provoquant une nette hausse du titre du détaillant américain.
Là encore, les craintes d’une récession semblent s’éloigner.

Cette semaine, les investisseurs auront les yeux rivés sur la petite commune du Wyoming, Jackson Hole où se tient la grand-messe des banquiers centraux. On parlera marché du travail mais également politique monétaire et baisses de taux. D’ailleurs, la seule vraie question que se posent les investisseurs reste leur nombre et leur ampleur car côté timing, une première action dès septembre semble déjà actée.

Toutes ses spéculations ont logiquement affaibli le dollar. Ainsi, l’EURUSD est sorti par le haut de son triangle de consolidation qui était en cours depuis un an. Le débordement des 1,0980/1,1030 USD, qui fait désormais office de premier support, ouvre la voie à 1,15 USD. Le support moyen terme se situe quant à lui à 1,0855 et ne devra plus être enfoncé pour préserver la structure haussière actuelle.

Yves Sanquer
Source : zonebourse.com, 20 août 2024