À l’intérieur du CAC 40, Schneider Electric obtient la troisième meilleure performance sur 2020 avec un gain de +13,3 %. Cette dynamique lui permet d’être au coude à coude avec Airbus si l’on raisonne en matière de capitalisation boursière, et pèse désormais près de 5 % de l’indice à la Bourse de Paris.

Sous la présidence de Jean-Pascal Tricoire, Schneider Electric se positionne sur les grandes tendances de demain comme la digitalisation, l’automatisme et la gestion énergétique des bâtiments, des centres de données et des industries. C’est donc un acteur clé de la « Smart City » (la ville intelligente). Géographiquement, son chiffre d’affaires est équitablement équilibré entre l’Amérique du Nord, l’Europe Occidentale et l’Asie-Pacifique avec près de 30 % dans chacune de ces régions, ce qui lui permet de saisir des opportunités de croissance, en contrepartie d’une plus grande exposition au risque de change.

Le dossier affiche une croissance de près de 10 % entre 2017 et 2019. Schneider Electric est de plus à la tête d’une situation financière saine avec un cash-flow libre de 3,5 Mrds € en 2019, en augmentation de 65,3 % d’une année sur l’autre. Il faudra cependant s’acquitter d’un multiple de 22x ses bénéfices estimés pour 2021 afin d’acquérir le leader des équipements électriques. C’est supérieur à son PER historique de 17,9x mais inférieur à la moyenne sectorielle de 30,9x.

Techniquement, Schneider Electric s’est affranchi d’une résistance clé située à 101,7 € avant d’inscrire un plus haut à 104,9 €. Le titre s’approche de son oblique haussière moyen-terme à 103,1 €. On pourra envisager une prise de position sur ces niveaux après un léger pull back afin d’anticiper les 123 € soit un potentiel d’environ 19 %. Un stop de protection pourra être placé sous la moyenne mobile à 50 jours (88,90 €) pour prévenir un retournement des cours.

Nathan Houtch
© 2020 zonebourse.com, 24 août 2020