Moncler
Un rempart anti-inflation
Moncler est une entreprise milanaise qui produit du prêt-à-porter haut de gamme. Elle est connue pour ses doudounes qui ont bâti sa réputation dans les stations alpines les plus chics. La société figure parmi les outsiders européens du secteur, derrière l’intouchable quatuor LVMH, Hermès, Kering et Richemont, mais devant Burberry ou Swatch, du moins en matière de capitalisation boursière.
L’expansion régulière de l’activité et la qualité du modèle économique offrent une pente haussière naturelle à l’action depuis son introduction en Bourse à la fin de l’année 2013. Parmi ses atouts, notons la qualité de l’équipe dirigeante et notamment de l’actuel PDG Remo Ruffini, détenteur de 24 % du capital, qui a su redresser la société à partir de zéro ou presque sur les 20 dernières années. Il a su créer une organisation intégrée digne des stars françaises du luxe, alors que sa taille prédisposait plutôt l’entreprise aux seconds rôles.
La société maîtrise également son outil de vente directe, un atout dans un secteur où certains grands noms se sont cassés les dents avec leurs sites marchands. De plus, l’image de marque bâtie par le management lui confère un pouvoir de fixation des prix, le fameux « pricing power », tout à fait excellent, qui la protège dans cet environnement inflationniste. Disons que la clientèle de Moncler fait passer le style avant le prix (même si l’on sait que le prix fait aussi partie du style). À ce titre, la croissance des revenus devrait être supérieure à 20 % en 2022 par rapport à 2021 malgré le ralentissement de l’économie et la marge nette maintenue à 20 % du chiffre d’affaires. Le tout pour un PER estimé à 21 à l’heure où j’écris ces lignes.
Notre équipe d’experts est confiante sur la valeur dans cet environnement inflationniste et vise 53 € à moyen terme.
Tommy Douziech
Source : zonebourse.com, 19 septembre 2022